APPEL À COMMUNICATIONS, PUBLICATIONS

LES SOCIÉTÉS CONTEMPORAINES À L’ÉPREUVE DES TRANSITIONS ÉNERGÉTIQUES

L’appel à communication est clos.

Les deuxièmes Journées Internationales de Sociologie de l’Énergie qui se tiendront à Tours du 1er au 3 juillet 2015 (JISE 2015) sont organisées par l’UMR CNRS CITERES et le CETU ETICS de l’Université François-Rabelais de Tours, soutenus par les CR 16, 23 et 32 de l’AISLF (Association Internationale des Sociologues de Langue Française), le RT1 de l’AFS (Association Française de Sociologie), ainsi que par l’INSIS (Institut National des Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes) et la Cellule Énergie du CNRS. Elles visent à réunir des chercheurs en sciences sociales dont les travaux contribuent à la connaissance des phénomènes sociaux liés à l’énergie, qu’il s’agisse de sociologues travaillant cette thématique à partir de leurs champs disciplinaires respectifs, de chercheurs qui utilisent les approches et/ou les méthodologies de la sociologie pour étudier spécifiquement l’objet énergie, ou encore de professionnels qui s’interrogent sur l’aspect social de l’énergie au travers d’une démarche réflexive. Le colloque fera aussi une place particulière aux jeunes chercheurs, ainsi qu’aux doctorants qui sont invités à présenter leurs recherches en cours ou achevées.
L’angle proposé pour articuler ces contributions est celui du processus de changement socio-énergétique à l’œuvre aujourd’hui, désigné depuis quelques années dans le débat public sous le vocable de « transition énergétique ». Dans le cadre de ces journées, nous préférons employer le pluriel afin d’insister sur la diversité des conceptions du changement, voire la conflictualité d’un processus qui met en jeu de très nombreuses catégories d’acteurs, des contextes, des marchés et des enjeux multiples. Il s’agira d’une part, de mettre en lumière la manière dont les sociétés contemporaines sont transformées à toutes les échelles (quotidienne, organisationnelle et politique) par les injonctions de changement en matière d’énergie, et d’autre part, comment les pratiques et les mobilisations des acteurs interrogent et font émerger des alternatives aux projets de transition énergétique tels qu’ils sont conçus par les décideurs.
Les recherches en sociologie suscitent désormais de très fortes attentes compte tenu des impasses émanant d’une vision exclusivement technico-économique des ressorts du changement. Au-delà de l’objectif purement scientifique de cette manifestation, il s’agit également de donner à voir les thématiques et les résultats des recherches aux porteurs d’une demande  de connaissances sociales relatives aux enjeux sociaux de l’énergie. L’intention est de susciter des rencontres entre les chercheurs et les acteurs, afin de favoriser l’interpellation croisée des problématiques scientifiques et des dilemmes de l’action.

Les JISE 2015 s’articuleront autour de plusieurs thématiques prioritaires qui restent néanmoins ouvertes.


MÉTHODOLOGIE, PROSPECTIVE, RÉFLEXIVITÉ
Ces dernières années ont été celles d’une forte sollicitation des sciences humaines et sociales, notamment la sociologie, pour éclairer les enjeux de l’énergie. Les interpellations dont font l’objet les chercheurs issus de ces disciplines interrogent les conditions de production d’une connaissance « sociale » mais également celles de production et de mobilisation des outils et des méthodes.  Lire la suite…


POLITIQUES PUBLIQUES ET TERRITOIRE
Les systèmes énergétiques appelés à se réformer trouvent, à l’échelon territorial, une perspective nouvelle pour atteindre les objectifs d’efficacité énergétique, de décarbonisation d’approvisionnement et de conversion des usages vers davantage de sobriété. De fait, nous assistons, en France et ailleurs en Europe, à une mise à l’agenda local de l’enjeu énergétique : les territoires s’emparent de nouvelles compétences et s’approprient les instruments pour aller dans ce sens (ELD, réseaux d’énergie, SEM, etc). Lire la suite…


BÂTIMENTS ET MODE D’HABITER
Les bâtiments résidentiels et tertiaires représentent, en France, plus de 40 % de la consommation d’énergie finale, ce qui fait de ce secteur une cible privilégiée des politiques publiques. Les injonctions au changement se multiplient et pèsent à la fois sur les professionnels du bâtiment (de la conception à la mise en œuvre) et sur les occupants. Les premiers sont invités à trouver des solutions innovantes en matière de construction et de rénovation, les seconds sont sommés de réformer leurs comportements quotidiens vers plus de sobriété, voire d’adapter leurs modes de vie aux systèmes techniques qui leur sont imposés et d’adhérer aux enjeux de la transition énergétique. L’aménagement du territoire est également interpellé à l’échelle des quartiers et/ou des ilots, des villes et des métropoles. Lire la suite…


TRANSPORTS ET MOBILITÉ
Excepté dans les milieux « experts », la question de l’énergie n’est que rarement associée spontanément au secteur des transports. Pourtant, à la différence d’autres secteurs, dont la part dans les consommations totales d’énergie finale stagne (44,5 %, dans le bâtiment, soit +2 % entre 1973 et 2012) ou diminue (21 %, dans l’industrie, soit -15 % entre 1973 et 2012), celle du secteur des transports continue à croître fortement (32 %, soit +12 % sur la même période). Si le domaine technologique reste très en pointe dans ce secteur, notamment à travers la conception de véhicules moins émetteurs d’émissions de CO2, les réflexions liées aux aspects organisationnels des transports, aux pratiques de déplacements ou encore aux politiques incitatives en matière de mobilités alternatives s’invitent de plus en plus dans les débats en cours. Lire la suite…


SOCIO-ÉCONOMIE DE l’ÉNERGIE
Les problématiques énergétiques donnent lieu à de multiples débats sur les leviers à actionner pour amener à des transformations durables des pratiques et des modes de vie. Parmi ces leviers, le levier économique est régulièrement mis en avant comme l’un des plus incitatifs, voire celui auquel les acteurs sociaux sont le plus sensibles. Lire la suite…


TRAVAIL ET GROUPES PROFESSIONNELS
Le travail est consommateur d’énergie, soit au titre de la production des biens et services, soit à celui des transports, mais c’est aussi par le travail de professionnels, des plus prestigieux aux plus humbles, que les sources d’énergie fonctionnent et sont mises en valeur. Lire la suite…


ENGAGEMENT, MOBILISATION, CONCERTATION/ EMPOWERMENT
Les enjeux énergétiques, et plus précisément les actions à entreprendre et les mesures à mettre en œuvre en matière de politique énergétique et de préservation des ressources naturelles des territoires, sont au cœur de nombreux débats, suscitent des controverses, parfois des conflits entre les protagonistes. Les citoyens sont de plus en plus nombreux à se mobiliser et s’impliquer dans les discussions, les concertations pour orienter certaines décisions. Lire la suite…


ÉNERGIE ET ANTHROPOLOGIE VISUELLE
Sur le plan méthodologique, le colloque souhaite réserver une place particulière aux communications / productions scientifiques et documentaires relevant d’une démarche filmique et photographique. Dès lors qu’elles s’inscrivent dans l’un ou plusieurs des axes thématiques développés ci-dessus, les contributions pourront prendre la forme d’une exploitation problématisée d’un fonds photographique dans le cadre d’une démarche ethnographique ou d’une réalisation vidéo originale rendant compte d’un phénomène social touchant à l’objet énergie.


THEME OUVERT
Le colloque se veut résolument ouvert à toutes les propositions entrant dans le champ de la sociologie de l’énergie, dont les limites ne sont pas stabilisées. De ce fait, les auteurs de sciences sociales qui ne se retrouveraient pas sur l’un des axes thématiques ci-dessus doivent se sentir libres de proposer une communication, dès lors que celle-ci possède un lien avec l’énergie. Les Journées Internationales de Sociologie de l’Energie étant une manifestation scientifique, les contributions doivent néanmoins s’appuyer sur un travail de recherche, qu’il s’agisse d’une recherche « fondamentale », d’une recherche-action, d’une étude ou de toute démarche réflexive sur l’action.


MODALITÉ DE SOUMISSIONS DES CONTRIBUTIONS SCIENTIFIQUES
Cet appel à communication est ouvert aux chercheurs, doctorants, enseignants-chercheurs, ainsi qu’aux acteurs opérationnels et institutionnels. Les communications orales pourront se faire en français ou en anglais (service de traduction simultanée).
Les propositions de contributions n’excéderont pas une page (3000 signes, espaces compris).
Les propositions devront mentionner dans l’ordre suivant :
Le nom et le prénom du communicant ou des communicants, la structure de rattachement (Institution, entreprise, etc.), ainsi que l’adresse mail.
Le titre de la communication
5 mots clés
L’axe ou les axes concernés
Le résumé de la communication
Une brève biographie ( avec le cas échéant référence d’une ou deux publications)
Il est demandé d’utiliser la police Arial en 12 points (interlignes simples) et de fournir le texte sous forme de deux fichiers, l’un au format word, l’autre au format PDF, qui seront nommés par le nom de famille du 1er auteur.
Les communicants doivent impérativement fournir une version française et une version anglaise.
Les propositions seront envoyées avant le 15 novembre 2014 à : jise@univ-tours.fr
Les auteurs seront informés de l’avis du comité scientifique dans la deuxième quinzaine de décembre 2014.
Les interventions seront enregistrées ou filmées et seront susceptibles d’être diffusées sur le site Internet dédié aux JISE 2015.


APPEL À PUBLICATIONS
Il est prévu de publier un volume des résumés étoffé qui sera distribué au moment des  JISE 2015. Les modalités de soumission des textes seront précisées dans les jours qui viennent.


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