POLITIQUES PUBLIQUES ET TERRITOIRES

LES SYSTÈMES ÉNERGÉTIQUES APPELÉS A SE REFORMER TROUVENT, A L’ÉCHELON TERRITORIAL, UNE PERSPECTIVE NOUVELLE POUR ATTEINDRE LES OBJECTIFS D’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE, DE DÉCARBONISATION D’APPROVISIONNEMENT ET DE CONVERSION DES USAGES VERS DAVANTAGE DE SOBRIÉTÉ. DE FAIT, NOUS ASSISTONS, EN FRANCE ET AILLEURS EN EUROPE, A UNE MISE A L’AGENDA LOCAL DE L’ENJEU ÉNERGÉTIQUE : LES TERRITOIRES S’EMPARENT DE NOUVELLES COMPÉTENCES ET S’APPROPRIENT LES INSTRUMENTS POUR ALLER DANS CE SENS (ELD, RÉSEAUX D’ÉNERGIE, SEM, ETC).

Encore souvent perçus comme une contrainte plutôt que comme une opportunité de renouvellement, de création d’une nouvelle attractivité ou de redynamisation d’un tissu local, les processus en cours soulèvent malgré tout un intérêt grandissant et laissent présager de nouvelles initiatives dans l’action publique.
Cette thématique sera l’occasion de s’interroger sur les manières dont les collectivités font de la question énergétique un enjeu politique pour leur territoire, de caractériser cette mise à l’agenda et les actions qui en découlent. On s’intéressera, en autres, aux politiques de production décentralisée d’énergie et à leurs formes plus ou moins participatives, ainsi qu’aux logiques de développement des réseaux « intelligents » qui se déploient sur de nombreux territoires. Il nous faudra également faire appel à la comparaison européenne et internationale pour comprendre les processus en cours, au-delà des problématiques locales.
La territorialisation de la transition énergétique réinterroge globalement les politiques nationales, en ce sens que l’idée d’un modèle unique de transition des territoires est largement remise en cause. Le défi tient plutôt à ce que les territoires s’engagent dans leur propre modèle et cherchent à l’articuler avec les objectifs fixés aux niveaux national et européen. Quelles sont donc les différenciations territoriales observables (choix de mix, économie circulaire, mobilisation des acteurs locaux) ? Ce qui est en jeu ici ce sont les imaginaires sociaux et politiques de l’énergie : la souveraineté et l’autarcie énergétiques, la solidarité et la mutualisation des énergies, l’autoconsommation, le peer to peer…
Il serait également opportun de se pencher sur le fait que la compétition territoriale qui voit le jour est susceptible de faire apparaître des reconfigurations de compétences, et qu’il y aura donc parmi les échelons de l’action publique (régions, départements, intercommunalité, communes, urbain, rural, etc) des gagnants mais aussi des perdants.

Consultez la totalité de l’appel à communications