LES PROBLÉMATIQUES ÉNERGÉTIQUES DONNENT LIEU A DE MULTIPLES DÉBATS SUR LES LEVIERS A ACTIONNER POUR AMENER A DES TRANSFORMATIONS DURABLES DES PRATIQUES ET DES MODES DE VIE. PARMI CES LEVIERS, LE LEVIER ÉCONOMIQUE EST RÉGULIÈREMENT MIS EN AVANT COMME L’UN DES PLUS INCITATIFS, VOIRE CELUI AUQUEL LES ACTEURS SOCIAUX SONT LE PLUS SENSIBLES.
C’est notamment le cas des incitations tarifaires, des écotaxes ou encore de l’envoi de signaux-prix. Dans quelle mesure ces décisions mais aussi la perception du prix de l’énergie et de ses variations possibles impactent-elles les pratiques quotidiennes et les décisions des acteurs ? Se pose entre autres questions, celle des marges de manœuvre pour réformer les pratiques d’acteurs diversement et inégalement dotés de ressources pour faire face aux injonctions au changement. Les décisions tarifaires pouvant placer une partie des acteurs dans des situations complexes, comment cerner le phénomène de la précarité énergétique, au-delà des indicateurs quantitatifs (taux d’effort) ?
De leur côté, les industriels de l’énergie intègrent de plus en plus l’occupant dans leurs stratégies d’innovation, et ce au-delà de la seule dimension technique, en tentant d’adapter leurs modèles d’affaires à l’injonction de réduction des consommations d’énergie. Comment les « comportements » sont-ils intégrés aux innovations techniques et commerciales visant la réduction des consommations d’énergie ? Comment ces enjeux, inscrits dans une nouvelle donne énergétique, retravaillent-ils les collaborations et les « rapports de forces » entre services au sein des entreprises (entre R&D et marketing, service commercial…) ? Comment contribuent-ils à l’émergence de nouveaux acteurs économiques et à la recomposition des modes de création de valeurs ? A d’autres échelles, quels sont les enjeux et les intérêts en présence dans la mise en place de nouvelles infrastructures énergétiques à un niveau local ou plus large (boucle énergétique, borne de recharge, méthanisation…) ?